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Avant-propos

En 2019, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a célébré ses 50 ans et les 25 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD). Cette année a été l’occasion pour l’UNFPA de poursuivre ses efforts au côté du gouvernement de la Côte d’Ivoire pour l’atteinte des trois (3) résultats transformateurs de l’UNFPA : réduction de la mortalité maternelle, la prise en compte des besoins en matière de planification familiale et la réduction des violences basées sur le genre et des pratiques néfastes.

Malgré sa croissance économique estimée à 7% depuis 2012, la Côte d’Ivoire fait face à des défis sociaux, tels que le niveau élevé de mortalité maternelle avec un ratio estimé à 614 décès pour 100 000 naissances vivantes, la faible prévalence contraceptive qui est de 14,3 % (MICS 2016), le mariage précoce (32,1% des femmes se sont mariées avant l’âge de 18 ans) et la prévalence élevée de femmes âgées de 15 à 49 ans qui sont victimes d’excision (36,7%)

Dans le cadre de son 7e programme de coopération avec la Cote d’Ivoire, l’UNFPA, en collaboration avec ses partenaires du gouvernement, la société civile et les représentants des communautés ont développé des initiatives qui ont contribué à réduire le nombre de décès maternels. En effet, le renforcement des capacités du système et des prestataires de santé, la mise en place d’un réseau de maternité de référence pour la pratique des soins obstétricaux et néonataux d’urgence (Réseau SONU), la prévention et le traitement des fistules obstétricales, la promotion de la planification familiale et la mobilisation des communautés en faveur de la santé de la reproduction comme « L’Ecole des Maris ». 

Les compétences des adolescents et des jeunes renforcées pour une éducation sexuelle responsable ont contribué à éviter les grossesses précoces, les avortements et les infections sexuellement transmissibles. Enfin, les guides religieux se sont engagés en faveur de la lutte contre les mariages précoces, les mutilations génitales et à la promotion de la procréation responsable. Par ailleurs, les mécanisme d’alerte précoce de dénonciation des violences basées sur le genre (VBG) et d’autonomisation des femmes telles que les plateformes VBG et les Espaces Amis des Femmes ont contribué à prendre en charge les victimes de violences, à dénoncer leurs agresseurs et à favoriser les activités de réinsertion économiques et de promotion de la paix pour les femmes. 

La participation remarquée de la Côte d’Ivoire au Sommet de Nairobi pour la commémoration les 25 ans de la CIPD et les 12 engagements qui ont été pris par les pays pour l’atteinte des objectifs de la CIPD d’ici à 2030 sont des signaux positifs relativement à la réaffirmation de la volonté politique pour les questions de population et la quête du dividende démographique. Dans ce cadre, le pays a réalisé la cartographie censitaire indispensable à la réalisation du recensement de la population.

S’il convient de reconnaître les efforts réalisés vers l’atteinte des indicateurs du 7ème programme, il importe de noter que des défis restent encore à relever pour atteindre les Objectifs de Développement Durables (ODD). A cet effet, un accent devra être accordé à l’amélioration du mécanisme de suivi des décès maternelles avec la mise en place et le renforcement du Réseau SONU pour le suivi des hôpitaux de référence pour la prise en charge de cas compliqués de grossesses en vue de réduire les décès maternels évitables.

Le combat étant loin d’être achevé, notre vision est de poursuivre notre engagement en faveur de l’autonomisation de la femme. Cette autonomisation va permettre à la femme de décider d’espacer les naissances, d’aller au centre de santé pour ses soins quand elle est enceinte et de prévenir toutes formes de violences. Pour y parvenir nous allons proposer pour les années à venir des initiatives à fort impact notamment à travers les approches plus innovantes qui peuvent toucher les femmes, les hommes et les jeunes.

 

Caspar Peek

Représentant