Gnohou Rosine est une maman comblée et reconnaissante. Cette jeune commerçante aux abords de l’école Nimbo de Bouaké, mariée et mère de deux filles revient de loin après un second accouchement difficile.

« Mon accouchement n’a pas été facile. Le jour de l’accouchement, la sage- femme m’a révélé après la consultation qu’il n’y a pas d’eau derrière l’enfant et qu’elle allait me référer au Centre Hospitalier Urbain de Bouaké pour l’accouchement ».

Cette nouvelle a fortement inquiété Rosine qui s’est mise à pleurer et a appelé son mari et sa mère. « J’avais peur car j’ai fait une fausse couche et je ne voulais pas perdre cet enfant encore. Mon mari aussi avait peur quand on m’a évacuée dans l’ambulance, à chaque fois il appelait pour savoir comment j’allais » dit-elle. Au CHU, les sages-femmes rassurent Rosine que l’accouchement va bien se passer et l’encouragent à rester positive. Finalement, elle accouche normalement par voie basse et elle et l’enfant sont pris en charge avant d’être libérés quelques jours plus tard.

L’une des raisons qui ont permis à Rosine de garder espoir est sa confiance au travail des sages-femmes qui lui ont prodigué de précieux conseils au cours de ses consul­tations prénatales. « Je suis habitué aux sages-femmes de la maternité de Nimbo car quand j’ai pris ma grossesse elles m’ont bien accueillie et elles sont sympathiques, elles donnent aussi des conseils sur l’hygiène et sur les travaux admis pendant la grossesse. »

Les sages-femmes du Centre de Santé Urbain de Nimbo ont un crédo : « bébé et maman, on vous donne le sourire ». Pour y arriver, elles misent sur la qualité de l’accueil et les conseils afin de satisfaire les parturientes.

Les sages-femmes du CSU de Nimbo ont bénéficié d’appui en matière de renfor­cement des capacités techniques et matérielles comme la cardiotocographe pour quantifier les bruits du coeur foetal au cours de l’accouchement où pendant le travail. Cet appui s’inscrit dans le cadre du projet « 2 heures pour la vie » financé par la firme pharmaceutique Takeda et mis en oeuvre conjointement par le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique, de la Couverture Maladie Universelle et l’UNFPA.

En plus des rudiments sur la communication et l’accueil, la formation sur la ventouse a permis de montrer la technique de la poser et ses contre-indications ; la formation sur le ballonnet intra-utérin a été orientée sur les voies à suivre pour réduire l’hémorragie. Cette formation a contribué à améliorer la qualité de l’offre de service au sein du Centre de Santé : « Nous avons reçu une femme enceinte qui était à son premier accouchement et qui ne savait pas vraiment pousser. On a dû poser la ventouse pour réaliser l’accouchement. Si nous n’avions pas eu le bon réflexe pour poser la ventouse très tôt, cette dame allait perdre son enfant et la vie peut-être »

Les sages-femmes de Nimbo sont outillées pour mieux prendre en charge leurs patientes et leur donner le sourire. Quant à Rosine, elle garde un bon souvenir de son expérience au Centre de Santé et fait la promotion des consultations prénatales et des accouchements assistés : « La première des choses à faire pour une femme enceinte est de se rendre à l’hôpital. Les sages-femmes de Nimbo ont pris soin de moi et m’ont conseillé pendant ma grossesse et aujourd’hui je me porte bien. »