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En marge de la 66e session de la commission de la condition de la femme à New York, la Directrice Exécutive de l’UNFPA, madame Diene Keita a reçu en audience, madame Nasseneba Touré, le ministre de la famille, de la Femme et de l’Enfant de la Côte d’Ivoire. Cette rencontre a été le cadre d’échange sur la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA en matière de lutte contre les violences basées sur le genre et de promotion de l’autonomisation de la femme.

Au cours des échanges, madame Nasseneba Touré a félicité l’UNFPA pour son appui technique et financier pour l’adoption et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les VBG et la mise en œuvre des plateformes de lutte contre les VBG. Elle a par ailleurs marqué la détermination du gouvernement ivoirien à poursuivre son partenariat avec l’UNFPA en vue de pérenniser les acquis et bonnes pratiques en matière de prévention contre les VBG et de l’autonomisation de la femme.

A sa suite, madame Diene Keita s’est félicité de l’excellent partenariat qui existe entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA et a réaffirmé l’engagement de l’UNFPA à renforcer cette synergie d’action avec le gouvernement ivoirien et de poursuivre son appui pour la mobilisation des ressources en faveur de l’autonomisation de la femme et de la fille.

Malgré les progrès économiques réalisés en Côte d’Ivoire, la question de la protection et de l’autonomisation des femmes constitue un défi pour le pays. En effet, le ratio de décès maternel est élevé à raison de 614 décès pour 100 000 naissances vivantes et les besoins non couverts en planification familiale sont estimés à 29,9% selon FP2020. Par ailleurs, le MICS 2016 indique que la prévalence des mutilations génitales féminines est de 36,7 %. Dans la réalité, cette prévalence varie entre 36% et 80% selon les régions du pays.  Il en est de même pour les mariages d’enfants dont le taux est de 38% en Côte d’Ivoire).

Pour répondre à ces défis, le gouvernement ivoirien a développé, avec l’appui de ses partenaires dont l’UNFPA, une série de dispositifs tels que l’adoption d’un nouveau Code de Procédure Pénal pour favoriser les poursuites judiciaires des auteurs de VBG et améliorer la protection des victimes et des témoins, l’adoption de projets de lois sur la filiation, le mariage, la succession, la minorité et l’adoption en 2014 de la Stratégie Nationale de lutte contre les VBG.

En outre, des initiatives communautaires telles que La création et l’équipement de 79 plates-formes de lutte contre les VBG pour la prévention des VBG et la prise en charge holistiques des personnes survivantes de VBG et la mise en place d’un pool de 50 promoteurs de capacités pour les activités de prévention et prise en charge des VBG.