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Lutte contre les hémorragies du post-partum : la Côte d’Ivoire engage la mise en œuvre du projet SafeBirth Africa

Lutte contre les hémorragies du post-partum : la Côte d’Ivoire engage la mise en œuvre du projet SafeBirth Africa

Actualités

Lutte contre les hémorragies du post-partum : la Côte d’Ivoire engage la mise en œuvre du projet SafeBirth Africa

calendar_today 13 September 2024

Photo de famille des personnes présentent lors de l'atelier
Photo de famille des participants à l’atelier

Un atelier national de planification s'est tenu à Yamoussoukro du 10 au 12 septembre 2024 dans le cadre du projet SafeBirth Africa mis en œuvre pour une durée de trois ans en Côte d'Ivoire. Financé par l'Union Européenne et soutenu techniquement par l'UNFPA, le projet vise à lutter contre les hémorragies du post-partum, principale cause de décès maternel dans le pays. 

En Côte d'Ivoire, les hémorragies du post-partum constituent en réalité plus de 51 % des décès maternels, dont 31 % sont principalement dues à l'atonie utérine. Toutefois, la prise en charge de ces hémorragies est entravée par les limites liées aux politiques, normes et protocoles basés sur l’administration de l'ocytocine. Les exigences de conservation de l’ocytocine constituent en effet une limite à son utilisation efficace dans les Établissements sanitaires qui ne disposent d’une chaîne de froid. Face à cette contrainte, l’introduction de la HSC et de la TXA constituent une alternative prometteuse pour la prévention et le traitement des HPP.

La région sanitaire du Gontougo a été identifiée comme zone d'intervention prioritaire du projet en raison de son taux de létalité obstétricale directe élevé (1,2%) , après les régions de kabadougou (0,98%), San-Pédro (0,88%) et de Guemon (0,81%) (DHHIS2 2023).

En réponse à ce défi majeur, le projet SafeBirth Africa met l’accent sur deux axes principaux, notamment, le renforcement des capacités des professionnels de santé pour l’utilisation des médicaments recommandés par l’OMS, à savoir l’acide tranexamique et la carbétocine thermostable, reconnus pour leur efficacité dans la prévention et le traitement des hémorragies du post-partum; et l’amélioration de la disponibilité de ces médicaments essentiels dans les établissements de santé afin de garantir un accès rapide aux soins.

L'atelier national de planification a rassemblé des acteurs des principaux du système de santé ivoirien, à savoir la Direction Générale de la Santé et ses structures techniques (Direction des Soins Infirmiers, Maternels et Infantiles (DSIMI) et le Programme National de Santé de la Mère et de l’Enfant (PNSME)). Étaient également présents des représentants du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), de la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP), de la Direction de l’Activité Pharmaceutique (DAP), de la Direction Régionale de la Sanitaire du Gôh, des Directions Départementales de Gagnoa 1 et 2 et de Oumé, de l'Association des Sage-Femmes Ivoirienne (ASFI), de l'Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS), de la Société de Gynécologie-Obstétrique et du Centre de Recherche en Santé (CRESARCI).

Séance de travail des participants à l’atelier

En termes de gouvernance, le projet est dirigé par un Comité de pilotage sous la houlette du Direction Générale de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle. Le Comité technique est quant à  lui dirigé par le Programme National de Santé de la Mère et de l’Enfant (PNSME).

Outre cet atelier de planification nationale, un atelier régional se tiendra du 17 au 20 septembre 2024 en Ouganda. Cet événement réunira les cinq pays bénéficiaires du projet (Côte d'Ivoire, Madagascar, Ouganda, le Nigéria et la Tanzanie) ainsi que les bureau régionaux (ESARO et WACARO) et le siège de l’UNFPA, les Communautés économiques régionales, l’Union Africaine et d’autres partenaires afin d'harmoniser les stratégies nationales, régionales et continentales pour garantir une mise en œuvre cohérente et coordonnée du projet à l’échelle continentale.