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Dans le cadre de son partenariat avec Affaire Mondiales Canada à travers le projet « Droit à l’éducation inclusive et maintien des filles à l’école », l’UNFPA a obtenu le 23 juillet 2020 un fonds supplémentaire de 1 164 087 dollars canadien (équivalent à 523 839 150 FCFA) pour appuyer la réponse du gouvernement en matière de renforcement du système d’éducation alternative à distance et de lutte contre les violences basées sur le genre en période de Covid-19. Cette initiative contribuera au maintien des filles et des garçons à l’école et à la protection contre les violences que subissent les filles et les femmes en ces périodes d’incertitudes liés à la maladie à Coronavirus.

Les fonds alloués par le gouvernement du Canada vont permettre, entre autres, de produire des capsules radiophoniques et télévisuelles qui seront diffusées sur les radios de proximité des régions et à la télévision nationale. Ils serviront également à produire des supports pédagogiques physiques et numériques et à renforcer la logistique afin de faciliter l’auto-apprentissage et l’auto-évaluation des connaissances adaptées aux besoins des enseignants et des apprenants

L’épidémie de Covid-19 a entrainé la fermeture des établissements d’enseignement formels et non formels sur une période de deux mois, soit de Mars à Mai 2020 afin de prévenir la contamination des populations. A la réouverture, la plupart d’écoles ont privilégié les classes d’examen laissant ainsi pour compte les classes intermédiaires, surtout à l’intérieur du pays. Seulement peu d’école, surtout à Abidjan font fonctionner toutes les classes.

Or, une interruption prolongée des services d’éducation durant laquelle les élèves se trouvent coupés de la démarche d’apprentissage pourrait dangereusement compromettre les acquis sur la performance du système éducatif et inverser les gains en matière de scolarisation. Elle pose ainsi le défi majeur de la continuité des apprentissages à l’endroit de tous ces enfants, en particulier ceux issus des communautés les plus vulnérables et les plus défavorisées ; plus particulièrement les jeunes filles qui sont de plus en plus exposés aux fléaux des mariages et grossesses précoces.

En réponse à cette situation, le gouvernement ivoirien et ses partenaires ont mis en place des stratégies d’apprentissage à distance dans le cadre du Plan de soutien économique, social et humanitaire dans l’objectif d’assurer la continuité de l’éducation pour les élèves. Ce fonds complémentaire vient donc à point nommé pour appuyer le système éducatif dans la dynamique de ne laisser personne de côté.

En plus du maintien des élèves dans le circuit d’apprentissage, ce fonds supplémentaire est destiné à mener des activités qui permettront d’atténuer le risque des violences basés sur le genre auquel sont exposées les jeunes filles dans le contexte actuel. Ces activités visent entre autres, à apporter un appui pour la continuité des services essentiels (services sociaux – plateformes VBG), renforcer les mécanismes de protection contre les VBG à l’égard des jeunes et des femmes, développer les mécanismes innovant d’identification des facteurs de risque en vue de Prévenir et atténuer les risques liés aux VBG et renforcer les capacités des associations et groupements de femmes pour la résilience et le relèvement.

Depuis le mois de Septembre 2019, l’UNFPA met en œuvre le projet « Droit à l’éducation inclusive et au maintien des filles à l’école » en Côte d’ivoire grâce à l’appui financier de Affaires Mondiales Canada. Ce projet cible les zones où les facteurs de vulnérabilité sont réels et où les indicateurs d'accès aux cycles primaires et secondaires sont encore faibles. Il s’agit notamment des régions éducatives de Bondoukou, Bouna, Abengourou, Guiglo, Man-Sipilou, Bouaké, Yamoussoukro, Dimbokro, Daoukro, Bongouanou), Abobo et Yopougon-Songon.