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Angéline est relai communautaire à l’espace amis des femmes de Doropo situé dans le nord est de la Côte d’Ivoire à 641 kilomètres d’Abidjan. Elle est active sur les cas de mariage forcé des petites filles. Elle s’investit pleinement dans ce combat afin que les mineures de sa région puissent mener convenablement leurs études avant d’entrer dans un menage.

Elle a été particulièrement sensible à l’histoire d’une brillante élève de 3e, agée de 15 ans, qui malgré son excellente moyenne de 14, était en phase de se marier sous la pression des parents. Aidée par la police et la gendarmerie, cette amazone a pu empêcher le mariage. Malheureusement, après ce succès, elle a dû faire face aux violentes représailles de certaines autorités et des populations de Doropo. Le mécontentement des résidents envers elle a été par la suite un frein à d’autres interventions dont l’excision de 50 filles.

Elle continue son combat tout en revelant ses difficultés : « c’est tellement compliqué. Ici, quand tu veux mener une action de sensiblisation, les parents pensent que tu es contre leur bonheur.. Pourtant, j’ai moi aussi des filles mineures et je ne les retirerai jamais des cours même si les prétendants sont des milliardaires. Elles ne sont pas à vendre ».

Angeline ne manque pas de relever que la motivation des parents pour ces mariages précoces est qu’une grossesse hors mariage contraint à l’abandon des études alors qu’il n’est pas aisé de concilier étude et foyer. Elle, et les autres femmes de l’Epace de la ville sont engagés à poursuivre la sensibilisation auprès des parents, des communautés et des autorités locales pour faire changer mles mentalités en faveur de la scolarisation de la jeune fille et de l’abandon du mariage d’enfant.

Dans le cadre du projet « Droit à l’éducation inclusive et maintien des filles à l’école » fincancé par Affaires Mondiales Canada, le Minsitère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant en partenariat avec l’UNFPA ont mis en  place 29 espaces « Amis des femmes », 18 Plateformes VBG et snesibilisés  101 033 personnes sur la prévention et la dénonciation des violences basées sur le genre.