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La Journée Internationale de la Sage-Femme est célébrée chaque année le 5 mai pour honorer le travail des sages-femmes dans le monde entier dans la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile et dans la promotion de la santé des adolescents et des jeunes. A cet effet, en Côte d’Ivoire, la ville de Man, située dans la région du Tonkpi a accueilli la célébration de la 17ème édition de la Journée Internationale de la Sage-Femme autour du thème : « Rôle de la sage-femme dans les situations d’urgence, le soin de santé maternelle, néonatale, infantile et adolescent dans un système de couverture sanitaire universelle ».

Cette célébration placée sous le leadership du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle à travers l’Association des Sages-Femmes Ivoiriennes (ASFI) et d’autres partenaires dont le Fonds des Nations Unies pour la Population s’est déroulée du 27 avril au 05 mai avec des consultations foraines qui se sont déroulées du 27 au 30 avril à Man, Biankouma, Sipilou, Danané et Zouan Hounien, la tenue des journées scientifiques à l’Université de Man et la  réalisation d’émission radio d’information et de sensibilisation.  

A l’occasion de la Cérémonie, monsieur Womblegnon Célestin Préfet de la Région du Tonkpi, Préfet de Man, Représentant le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle a encouragé les sages-femmes, à « respecter le patient, à avoir beaucoup d’humanité et surtout une obligation de résultat : zéro décès à la naissance ».

En Côte d’Ivoire, le  taux de mortalité maternelle est passé de 600 décès pour 100 000 naissances vivantes  en 2012 à  385 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2021. Malgré ce recul, les efforts sont intensifiés par le gouvernement ivoirien et ses partenaires pour qu’aucune femme ne meure en donnant la vie. La présidente de l’ASFI, madame Awa Diallo épouse Yao a plaidé pour une « une prise de conscience plus élevée de ses consœurs dans l’exercice » de leur profession pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, néo-natale et infantile en Côte d’Ivoire.

Selon le rapport 2021 sur l’état de la pratique de sage-femme dans le monde, publié par l’OMS, la Confédération internationale des sages-femmes et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), la pénurie mondiale de personnel obstétrical atteint le chiffre de 900 000 sages-femmes et elle est particulièrement aiguë en Afrique. En outre, le rapport indique que 4,3 millions de vies pourraient être sauvées chaque année d’ici à 2035 en investissant suffisamment dans la pratique de sage-femme.

Face à ces enjeux, Pr Joseph Vyankandondera, Coordonnateur de santé maternelle à l’UNFPA affirme que « le monde a besoin de sage-femme maintenant plus que jamais et les agences onusiennes notamment l’UNFPA restent fortement engagées auprès des gouvernements pour œuvrer à répondre à cet impératif par l’amélioration de la qualité de la formation, le recrutement et le déploiement judicieux de ce personnel à la périphérie, là où les besoins sont cruciaux ».

L’UNFPA accompagne la pratique de la sage-femme en Côte d’Ivoire. Les interventions de l’organisation contribuent à améliorer la qualité de l’éducation des sages-femmes, faciliter la mise en place des textes réglementaires de la profession des sages-femmes et du maintien des normes, de renforcer la collaboration et le partage de connaissances et bonnes pratiques entre les sages-femmes et les autres intervenants en santé maternelle et de renforcer la formation continue des sages-femmes.

Les sages-femmes demeurent donc au cœur du dispositif de la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale dont les taux élevés apparaissent comme des défis à relever pour les pays africains et particulièrement la Côte d’Ivoire.