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Mélaine est parmi les bénéficaires du projet « Droit à l’éducation inclusive et maintien des filles à l’école ». Elle fréquente l’espace sûr de Zata près de Yamoussoukro où elle y apprend l’essentiel pour mieux gérer ses études et sa sexualité.

Il y a deux ans, sa voisine avait été contrainte d’abandonner les études suite à une grossesse précoce. A l’époque, elles étaient en classe de 3e et dans la plupart de ces cas, la grossesse et ses corollaires peuvent se réveler être des facteurs de contre performance des jeunes filles à l’école.

Mélaine a assisté au décrochage scolaire de son amie, à l’instar des autres jeunes filles qui contractent des grossesses en milieu scolaire. Cet épisode bouleversant a éveillé sa conscience et aujourd’hui, en classe de 1re D, elle est attentive à tous les conseils donnés à l’espace sûr : prévention des grossesses en milieu scolaire, dénonciation des attouchements sexuels et toutes sortes d’abus. Pour Mélaine, ces précieux conseils sont d’un apport inestimable. Ils lui ont permis de choisir sa voie. D’ailleurs, elle dit à propos de son choix pour éviter une grossesse à l’école « pour moi, il faut s’abstenir de tous rapports sexuels et privilégier ses études ».

Il est important que dans ce monde en pleine évolution, les jeunes filles soient encadrées pour limiter les dérives et préparer un radieux avenir. Mélaine a la chance de fréquenter l’espace sûr dont les activités lui permettent de protéger son potentiel et penser sereinement à ses études et à son avenir.

Les formateurs et coachs des espaces sûrs sont satisfaits de la disponibilité d’une plateforme d’échange et de discussion avec les adolescentes et de l’impact positifs des discussions sur les décisions des jeunes filles pour protéger leur potentiel. Madame Loroux Viviane a déclaré : « La finalité est d'aider l'enfant à prendre la meilleure décision. Nous nous focalisons sur l'encadrement des élèves filles pour les accompagner à terminer leurs études et nous leur donnons les méthodes pour avoir une sexualité responsable pour ne pas qu'une grossesse vienne entraver leur cursus scolaire. On leur apprend également les techniques de refus, à dire non et à se confier pour éviter que cela ne se reproduise ».

 

Ce projet, financé par Affaires Mondiales Canada et exécuté conjointement par l’UNFPA et le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, a permis à 5326 filles dont l’âge varie entre 10 et 24 ans de bénéficier de cours sur l’éducation sexuelle complète dans 99 espaces sûrs fonctionnels.