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Déclaration de Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) : Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre)

Déclaration de Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) : Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre)

Déclaration

Déclaration de Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) : Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre)

calendar_today 22 Novembre 2024

L'image montre une femme noire avec des cheveux courts et un sourire chaleureux. Elle porte une veste rose clair texturée avec des bordures fines de couleur sombre. En arrière-plan, on peut voir un drapeau bleu clair avec un motif blanc qui ressemble au logo des Nations Unies (une carte du monde entourée de rameaux d'olivier). L'expression de la femme est confiante et accueillante, et l'éclairage met bien en valeur ses traits naturels.
Dr. Natalia Kanem Executive Director of UNFPA

Rejoignez-nous sur la voie des droits pour mettre fin au sida

Le long chemin vers l’élimination du sida dans le monde commence et s’achève par la défense des droits fondamentaux :

Le droit à bénéficier de connaissances exactes et impartiales. Le droit d’être traité(e) avec dignité et respect. Le droit de se sentir en sécurité, quelle que soit son identité ou celle de la personne que l’on aime.

Le respect de ces droits fondamentaux a permis de réaliser des progrès remarquables dans la lutte contre le VIH et le sida. Les nouvelles infections à VIH ont diminué de 39 %, passant de 2,1 millions en 2010 à 1,3 million en 2023. Pourtant, s’agissant des personnes qui restent les plus exposées au risque d’infection, les statistiques sont sans équivoque : la vulnérabilité au virus est beaucoup plus prononcée chez les personnes qui ne sont pas en mesure d’exercer leurs droits et d’affirmer leurs choix.

Au moins la moitié des personnes présentant un risque élevé d’infection n’ont toujours pas accès aux services de prévention, ce qui constitue une violation directe de leur droit au meilleur état de santé possible. Parmi celles-ci, les populations les plus marginalisées sont souvent les plus touchées, notamment les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes transgenres et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, et ce dans le monde entier.

Les lois discriminatoires exacerbent le lourd fardeau de la stigmatisation sociale et des disparités en matière de soins. Les personnes qui craignent des sanctions – de la part du système judiciaire ou de la société – portant atteinte à leur sécurité, voire à leur vie, ne peuvent pas rechercher en toute quiétude le soutien dont elles ont besoin en matière de prévention, de dépistage, de traitement et d’information sur le VIH – même lorsque les services dédiés s’avèrent disponibles.

Les femmes et les filles sont deux fois plus susceptibles de contracter le VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles que les hommes et les garçons. Cette réalité ne surprend guère lorsque l’on sait que dans le monde, 44 % des femmes ne peuvent pas prendre leurs propres décisions en matière de relations sexuelles ou de soins, comme l’a révélé une étude récente. Les risques d’infection par le VIH augmentent lorsque les femmes restent marginalisées du fait de la pauvreté et terrorisées par la violence basée sur le genre. Par ailleurs, il est temps de mobiliser davantage les hommes pour qu’ils surmontent leur propre réticence à bénéficier de soins – un obstacle majeur dans le déploiement des efforts globaux de prévention et de traitement du VIH.

Tous ces éléments, auxquels s’ajoute le recul des droits fondamentaux observé certains pays, concourent à expliquer pourquoi, malgré la réduction des infections constatée au cours de la dernière décennie, les progrès stagnent et l’objectif de moins de 370 000 nouveaux cas d’ici 2025 menace de ne pas être réalisé.

La promotion des droits fondamentaux n’est pas simplement un choix moral ; c’est aussi un moyen efficace d’atteindre toutes les personnes vivant avec le VIH, risquant de le contracter ou étant affectées par le virus. Les personnes qui disposent d’informations précises, qui savent que leurs droits seront protégés et qui se sentent en sécurité en accédant à des services de qualité, peuvent prendre leurs propres décisions en connaissance de cause concernant leur santé sexuelle et reproductive.

C’est pourquoi l’UNFPA travaille de concert avec les gouvernements du monde entier en faisant en sorte que les systèmes de santé intègrent les services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH, en particulier à destination des adolescents, des femmes et des populations clés, dans les soins de santé sexuelle et reproductive de routine.

En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, unissons-nous pour emprunter la voie des droits, au service de la dignité humaine, de la liberté de choix et de l’élimination du sida.