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Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), partenaire technique du Recensement de la Population 2021, a organisé, en accord avec le gouvernement ivoirien, une mission internationale de suivi et de supervision dans différentes zones du pays afin d'observer et de rendre compte simultanément de la collecte des données au regard des pratiques internationales et de documenter les enseignements tirés.

 

Le 5ème recensement général de la population et de l’habitat a connu sa dernière phase du processus avec la réalisation du dénombrement du 8 novembre au 28 novembre 2021, avec une extension pour le ratissage qui s’est déroulée du 29 novembre au 14 décembre 2021. Cette mission composée d’experts internationaux provenant du Benin, du Ghana, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo a parcouru les axes du sud, de l’est, du centre, du nord et de l’ouest de la Côte d’Ivoire.

 

A Agnibilekro, l’équipe de supervision a investi le terrain pour identifier les défis et appuyer les équipes sur le terrain. L’un des points forts du dénombrement à Agnibilekro a été la mise en place du comité de veille afin de sensibiliser les populations. Le sous-préfet Bohui Michel, à l’initiative de ce comité, révèle ses motivations et ses acquis : « Je voudrais signifier que nous sommes impliqués dans le recensement des agents recenseurs jusqu’au suivi. En outre, j’ai procédé à des messages WhatsApp pour les impliquer dans cette opération et demander leur soutien. J’ai procédé à la mise en place d’un comité de veille pour pallier aux problèmes de logement, de nourriture, d’hébergement ».

 

Dans la région du N’Zi, les agents recenseurs, les coordonnateurs techniques et superviseurs ne sont pas restés en marge de cette bonne pratique.  Madame Elisabeth Amena, agent recenseur Dimbokro a déclaré : « Je suis fière de travailler pour mon pays, pour avoir des données fiables et connaitre le nombre de personnes vivants sur le territoire ivoirien. Vraiment, je suis fière de travailler pour mon pays ». Pour l’expert international du Benin, cette première expérience en Côte d’Ivoire en terme de mission de supervision est un véritable cas d’école dont il compte s’inspirer lors du prochain recensement au Bénin. Pour lui,  « Le recensement est une opération que nous réalisons dans nos différents pays. Cette mission va me permettre de capitaliser sur tout ce qui est fait, les expériences de la Côte d’Ivoire et également d’anticiper sur les différentes erreurs qu’on pourrait éviter. C’est une première pour le Bénin de réaliser un recensement purement numérique et nous allons nous appuyer sur l’expérience de la Côte d’Ivoire ».

 

Au nord de la Côte d’Ivoire pays, précisément à Odienné, Katiola, Korhogo et Dabakala, la mise à disposition des outils technologiques, le bon niveau de formation des agents recenseurs de ces zones et la coopération des autorités locales ont permis un bon déroulement de l’opération. A ce propos, Arou Souleymane, expert international se félicite des bonnes pratiques observées : « Globalement, le processus se passe très bien. On a trouvé des agents de terrains notamment des agents recenseurs en peine activité. Ils ont la maitrise des concepts et définitions qu’on leur a fournis lors de la formation et une parfaite maîtrise des serveurs ».

 

Au centre du pays, dans la ville de Bouaké, monsieur Cheick Na, expert international de la Mauritanie a donné relevé l’implication des autorités administratives et des leaders communautaires dans le processus : « On a constaté que l’opération se déroule dans un environnement favorable et dans de bonnes conditions. Les autorités, le comité et les chefs du village sont impliqués dans cette opération et sont prêts à intervenir en tout temps et à tout moment ».

 

La mission a pu observer sur le terrain et des entretiens avec les gouverneurs, les préfets et sous-préfets, le personnel de collecte et de supervision, que le recensement s’est déroulée dans de très bonnes conditions et a relevé que les résultats du RGPH seront de très bonne qualité et que le processus ivoirien servira de cas d’école pour les autres pays qui vont effectuer le recensement de la population dans les semaines et mois à venir.  L’UNFPA accorde un intérêt particulier aux données du recensement car, en plus d’apporter un appui précieux pour le renforcement des services sociaux de base, ces données permettront d’accélérer la prise de décision pour la réduction de besoin non-satisfaits en planification familiale, de la mortalité maternelle et des violences basées sur le genre et des pratiques néfastes.