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CAN 2023 : Une équipe médicale engagée pour offrir des services de Santé Sexuelle et Reproductive à la jeunesse de Bouaké

CAN 2023 : Une équipe médicale engagée pour offrir des services de Santé Sexuelle et Reproductive à la jeunesse de Bouaké

Actualités

CAN 2023 : Une équipe médicale engagée pour offrir des services de Santé Sexuelle et Reproductive à la jeunesse de Bouaké

calendar_today 09 Février 2024

Sensibilisation et offres de service au Quartier Ahougnansou de Bouaké
Sensibilisation et offres de service au Quartier Ahougnansou de Bouaké

Du 13 Janvier au 11 Février 2024, la Côte d’Ivoire a accueilli pour la seconde fois de son histoire, la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Football (CAN 2023). Bien que les compétitions sportives se soient déroulées à Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, San-Pedro et Korhogo, toutes les localités du pays ont tout de même bénéficier de la ferveur et connu un engouement significatif. Partout dans le pays, des espaces (fan-zones) ont été aménagés pour permettre aux populations de suivre les confrontations dans une ambiance festive et conviviale. Au regard de la particularité de cet évènement, la protection des jeunes et adolescents est apparu comme un enjeu majeur pour le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et ses partenaires notamment, le Programme Nationale de Santé Scolaire et Universitaire-Santé Adolescent et Jeune (PNSSU-SAJ) et la Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ).

En effet, les risques liés aux effets collatéraux d’un tel rassemblement populaire sur la jeunesse, tels que, les comportements déviants (l'usage de stupéfiants, les pratiques sexuelles à risque et autres violences basées sur le genre) ont suscité l’initiative d’une campagne dénommée « La CAN des 3 zéros » financée par l’UNFPA. L’objectif de cette campagne est le renforcement de la résilience des jeunes et adolescents en vue de l’adoption de comportements responsables et sains visant à réduire à zéro le nombre de grossesse non-désirée, de VIH et de Violence Basée sur le Genre tout au long de la CAN et bien au-delà.

Pour se faire, le Programme Nationale de Santé Scolaire et Universitaire-Santé Adolescent et Jeune (PNSSU-SAJ) et la DPJ par le canal de ses services décentralisés (SSSU 1&2 de Yamoussoukro et la Direction Régionale du MPJIPSC) ont coordonné des activités de sensibilisation, de prévention et d’offre de services en Santé Sexuelle et Reproductive autour de cette campagne de communication dans les villes qui abritent les matchs de la CAN.

Dans la ville de Bouaké, Dr Aoura Carine Yaba Josianne, Médecin chef du Service de Santé Scolaire Universitaire- Santé Adolescent et Jeune 1 (SSSU-SAJ 1) du quartier Commerce s'est engagée corps et âme pour faire de cette activité une réussite. Selon elle, « la nécessité d’intensifier la communication sur les mesures préventives contre les grossesses non-désirées, le VIH et les Violences Basées sur le Genre au regard des risques sanitaires que pourront engendrer les interactions sociales au cours de cette belle et grandiose compétition est justifiée et il importe de mettre en place des mesures visant à répondre aux besoins spécifiques des jeunes et adolescents. »

Figure 2 : Dr Aoura en activité de sensibilisation et offre de service SRPF, Lycée Djibo de Bouaké.

Avec détermination, Dr Aoura accompagnée de ses collaborateurs au nombre de 14, ont travaillé sans relâche, jour et nuit, pour sensibiliser et offrir des services en santé sexuelle et reproductive à la jeunesse. Ils ont saisi cette opportunité pour se rapprocher davantage des jeunes et adolescents en sillonnant les quartiers, les établissements, les fans zones et d’autres lieux fréquentés par les jeunes lors de la CAN, apportant une main tendue à cette frange de la population qui constitue un atout indéniable pour le développement de la Côte d’Ivoire.

Figure 3 : Sensibilisation et offres de servies SRPF par les bénévoles

 « De nombreux jeunes ont besoin de ces services mais hésitent à les rechercher » explique Dr Aoura, avant d’ajouter que « La peur du jugement et l’ignorance des services gratuits disponibles au SSSU-SAJ anciennement appelé médico scolaire, sont des obstacles majeurs qu’ils doivent arriver à surmonter ». C’est pourquoi, grâce à cette initiative très appréciée par ces jeunes et adolescents, ils ont maintenant un refuge sûr et une source fiable d’information et de soutien. Usant d’ingéniosité et d’abnégation, l’équipe a bénéficié du soutien de la communauté, des chefs d’établissement et de quartiers pour offrir des services de qualité et de proximité à la jeunesse de Bouaké.

« Dans les établissements scolaires dépourvus d’infirmerie, certains bureaux de l’administration faisaient office de salle de soin et dans les quartiers, les ménages accueillants mettaient leur salon où chambre à la disposition de notre équipe médicale » confie-t-elle avec grande satisfaction. Ces efforts concertés ont abouti à des résultats provisoires impressionnants.                            

Ainsi, environ 950 méthodes contraceptives ont été mises à la disposition des jeunes et adolescents de la ville de Bouaké, que ce soit dans les écoles ou au sein de la communauté. Parmi ces méthodes, les injectables ont été particulièrement fournis et ces chiffres témoignent de l’impact significatif de cette activité sur la santé et le bien-être des jeunes et adolescents, mais aussi sur leur autonomisation et leur éducation. Pour Dr Aoura, ces résultats saillants sont le fruit du précieux appui de l'UNFPA qu’elle remercie, à travers la fourniture d’intrants pour la mise en œuvre de ces activités en stratégies avancées. Toutefois, la praticienne n’a pas manqué de relever la remarquable collaboration avec les bénévoles de la CAN coordonnés par la Direction Régionale du MPJIPSC, autre acteur majeur du succès de l’opération à Bouaké.