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En Côte d'Ivoire, un adage tiré d'une chanson populaire affirme que "premier gaou n'est pas gaou", pour dire la nécessité de tirer des leçons du passé et d’éviter de reproduire les mêmes erreurs. C'est dans cet esprit que s’inscrit Nadège N'drin, 24 ans, élève en Terminale à Guiglo.

Résidant dans le quartier Nick-là, Nadège défie les stigmates sociaux en persévérant malgré les défis. Quatre ans plus tôt, en classe de troisième, elle a contracté une grossesse en milieu scolaire. Cachant son secret pendant six mois, elle a finalement fait face aux regards désapprobateurs de sa mère et de ses amies. Malgré tout, elle a persévéré et décroché son BEPC.

Après la naissance de Moussa, Nadège s'est inscrite en classe de seconde, mais elle a eu énormément de mal à concilier sa vie de mère adolescente et celle d’étudiante. Elle a repris la classe à contrecœur. Pour atteindre son rêve de devenir vétérinaire, elle s’est résolue à adopter une méthode de planification familiale sur les conseils de sa mère.

"Ma maman m’a encouragé à me rendre au médico-scolaire (SSU-SAJ) pour adopter l’injectable afin de pouvoir terminer mes études sans contracter d’autres grossesses. Tous les trois mois, je pars à mon rendez-vous", partage-t-elle.

Son rêve de devenir vétérinaire alimente son engagement envers l'éducation et la planification familiale. Grâce au SSU-SAJ, elle a accès gratuitement à des méthodes contraceptives de son choix, un soutien vital dans sa quête pour réaliser son plein potentiel.

 

La mère de Nadège, Kpan Nicole, femme de salle dans un centre de santé, exprime avec fierté l'évolution de sa fille : "Quand j’ai découvert la grossesse, j’ai eu très mal car elle est ma fille aînée et mon espoir. Aujourd’hui je suis fière d’elle car elle a poursuivi ses études et a convaincu plusieurs de ses amies de classe d’adopter des méthodes contraceptives. Grâce à elle, un jour, je serai respectée".

Nadège n'est pas seulement une étudiante résiliente, elle est aussi une ambassadrice de la planification familiale. Son influence positive se propage parmi ses camarades, contribuant à l'objectif de l'UNFPA d'autonomiser chaque élève fille, future leader.

En 2022, les efforts conjoints de l'UNFPA et du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle ont touché 57 997 adolescents et jeunes, offrant des services de santé sexuelle, de planification familiale et de prévention du VIH.

L'histoire de Nadège illustre parfaitement la mission de l’UNFPA de créer un monde où chaque jeune fille peut s'épanouir, éviter une grossesse précoce non désirée, et réaliser son plein potentiel.