Vous êtes ici

Suite aux deux congrès réalisés à Bamako en 2015 et Ouagadougou en 2018, la Fédération des Associations des Sages-Femmes d’Afrique Francophone (FASFAF) a organisé avec l’appui de ses partenaires dont l’UNFPA, l’OMS, l’UNICEF et JHPIEGO son troisième congrès du 26 au 28 octobre 2022 à Abidjan. Ce congrès dont le thème principal est la « contribution des sages-femmes à la sante maternelle et néonatale en Afrique francophone : les défis actuels » a permis de rassembler a mobilisé les Sages-femmes de 17 pays d’Afrique francophone, de Haïti et du Canada.

 

L’Etat de la pratique sage-femme publié en 2021 par le Fonds des Nations Unies pour la Population indique que les sages-femmes sont en mesure de répondre à 90 % des besoins en matière d’interventions essentielles de santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale et des adolescents. Par ailleurs, la couverture universelle des interventions réalisées par les sages‑femmes pourrait éviter deux tiers des morts maternelles, néonatales et des mortinaissances, ce qui permettrait de sauver 4,3 millions de vies par an d’ici 2035.

 

Face à ces enjeux, la FASFAF dont la mission est de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale par le renforcement des capacités des sages-femmes pour leur permettre de participer aux prises de décisions et à la mise en œuvre des programmes de Santé à tous les niveaux dans les pays membres a mobilisé au cours de ses assises Son Excellence madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire, les décideurs, les chercheurs, les prestataires de soins et la société civile et les partenaires au développement pour réfléchir aux leviers pour inverser la tendance de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique Francophone.

 

L’UNFPA accompagne la pratique de la sage-femme en Côte d’Ivoire et dans la région. Les interventions de l’organisation contribuent à améliorer la qualité de l’éducation des sages-femmes, faciliter la mise en place des textes réglementaires de la profession des sages-femmes et du maintien des normes, de renforcer la collaboration et e partage de connaissances et bonnes pratiques entre les sages-femmes et les autres intervenants en santé maternelle et de renforcer la formation continue des sages-femmes.

 

 

Dans le cadre de la session sur le point des recommandations du 2ème Congrès des Sages-Femmes qu’elle a modérée, madame Cécile Compaoré Zoungrana, Représentante Résidente de l’UNFPA en Côte d’Ivoire a déclaré : « Le rôle de la sage-femme est essentiel dans le système de santé, notamment dans la qualité des soins, la santé maternelle, néonatale, infantile et celle des adolescents et des jeunes. », avant d’ajouter : « Nous sommes ici aujourd'hui pour reconnaître les avancées, valoriser les acquis, célébrer les succès, identifier les défis et examiner possibilités qui s’offrent à l’horizon pour un meilleur investissement dans les programmes sages-femmes et la pratique de la sage-femme».

 

La FASFAF est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, laïque ; une société savante, indépendante et apolitique qui regroupe des associations de Sages-femmes de 17 pays d’Afrique qui ont en commun la langue française que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Côte d’ivoire, les Îles Comores, le Gabon, la Guinée, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la République Démocratique du Congo, La République Centrafricaine, le Sénégal, le Tchad et le Togo. En Côte d’Ivoire, le taux de mortalité maternelle est passé de 614 à 385 décès pour 100 000 naissances. Les engagements pris par la Côte d’Ivoire dans le cadre de la Conférence internationale sur la population et le Développement (CIPD) à Nairobi en 2019 visent à réduire le taux de mortalité à 148 décès maternelle pour 100 000 naissance d’ici 2030.